Obstacle avec Hakkam

Un jour à marquer d’une pierre blanche. J’ai sauté en amazone.

Je ne suis pas devenue championne de saut mais j’ai osé sauter une t’it barre.

A califourchon, je ne passe même pas le tuyau d’arrosage, c’est trop haut pour moi. Faut dire que le Kamounet dadou, il aime bien sauter. Comme il n’en a pas souvent l’occasion, il est capable de faire un bond digne des jeux olympiques pour passer de l’autre côté du tuyau. Donc je ne prends pas le risque, il est blagueur mon chéri.

Mais voilà qu’un beau jour de juillet 2008, Pascaline vient me donner cours en compagnie d’une dame élégante. Et Pascaline se met en tête de me faire sauter. Elle me connait bien la bougresse, elle sait que s’il y a une spectatrice, je n’oserai pas refuser.

Elle installe d’abord deux petites barres au sol, histoire de montrer au chéri qu’on va sauter et qu’il ne doit pas se dépêcher de bondir. Et le dadou, sage et attentif à la dame de Montigny passe calmement au dessus de ces machins comme s’il n’y avait rien.

« Tu vois, ce n’est rien, il ne saute même pas. On ajoute une barre ? »

Nous voilà à 4 barres au sol. Hakkam enjambe chaque barre en cadence, la cavalière se rassure.

Voilà ti pas que Pascaline se dirige vers un de ces machins colorés qui servent à ne pas mettre les barres par terre. Ok, gardons le sourire.

« Hakkam, t’es gentil avec Moman ? Pas sauter trop fort ! »

Et mon dadou d’amour continue à enjamber la petit croix, une fois, deux fois, dans un sens, dans l’autre. C’est juste une foulée un peu plus forte, plus longue, plus haute.

Et là, la traitresse de l’Arbre, en complice avec mon zanimal, elle dit « hop ». Et le dadou de bondir, de sauter quoi. Je n’ai pas vu l’affaire, j’ai sauté, suis restée en place, pas eu le temps d’avoir peur et de me crisper.

Je n’avais plus d’excuse, nous avons donc sauté cette fois, un peu plus, un vrai obstacle, pas haut mais quand même. Puis un deuxième, un enchaînement tant qu’a faire. Le dadou était ravi, cadencé, régulier, se débrouillant tout seul en fait.

Résumons nous : Hakkam saute très bien, tout seul. Il est complice avec Pascaline. La dame sur son dos, ben, elle est là pour faire joli. Si elle est sage, elle n’a qu’à regarder le plafond, se laisser faire. Et tout ce passe bien.